Appel à communications JRMPA 2026

Malgré la montée des incertitudes géopolitiques et des tensions commerciales, La croissance économique africaine devrait passer de 3,3 % en 2024 à 3,9 % en 2025, pour atteindre 4 % l’an prochain (Banque Africaine de Développement)[1]. 21 pays africains atteindront une croissance supérieure à 5 % en 2025, dont quatre d’entre eux (l’Éthiopie, le Niger, le Rwanda et le Sénégal) pouvant atteindre le seuil critique de 7 % nécessaire à la réduction de la pauvreté et à une croissance inclusive.

Cette dynamique économique a été portée par les cours favorables de matières premières, surtout dans une région qui compte des exportateurs nets de pétrole brut, de minéraux et autres produits de base. La croissance économique de l’Afrique devrait dépasser celle du reste du monde au cours des deux prochaines années, avec un produit intérieur brut (PIB) réel d’environ 4 % en moyenne. Avec ses changements sociaux et sociétaux, économiques et technologiques, l’Afrique offre toujours des opportunités de croissance à de nombreuses entreprises du monde entier. Selon Hervé Lohoues (BAD), ces performances sont les résultantes des réformes structurelles mises en œuvre pour soutenir les secteurs non extractifs et de l’augmentation de la demande extérieure et des cours des principaux produits exportés par les différents pays de la région.

Les investisseurs nationaux et internationaux sont de plus en plus attirés par le potentiel du continent africain. L’installation massive des enseignes de la grande distribution ou de service (Auchan, Carrefour, Casino, Leroy Merlin, KFC, Pizza Hut, etc.) dans de nombreux pays d’Afrique en est témoin. Mais il faut aussi compter avec le dynamisme des chaines locales (Lekku Fii au Sénégal, Label’Vie SA au Maroc, Shoprite Holdings en Afrique du Sud, etc.) qui ont l’avantage de la connaissance des réalités socio-culturelles. Parallèlement, le tissu économique africain est dominé par des PME et des TPE dynamiques, mais qui font face à de nombreux défis (accès au financement, formalisation, accès au marché public et au marché international, …). Cependant, un frein majeur revient souvent, peu importe le contexte, est l’accès au marché en général. Cela pose la question du rôle central du marketing dans le succès ou l’échec des PME – TPE dont les dirigeants n’ont pas toujours été formés aux fondamentaux du marketing stratégique (étude de marché, segmentation/ ciblage/ positionnement) et du marketing opérationnel (développement produit, fixation du prix, techniques de communication et stratégies de distribution/ commercialisation). 

Des hubs et des incubateurs technologiques apparaissent sur tout le continent. Ces centres sont devenus la « Silicon Valley » de l’Afrique et continuent de produire les meilleurs innovateurs et entrepreneurs technologiques que l’Afrique n’ait jamais connu. Les entrepreneurs africains utilisent l’internet et la technologie pour résoudre les problèmes et les défis du continent. Des services de taxi aux systèmes de paiement mobile, en passant par les services de livraison à moto, les start-ups technologiques africaines débordent de créativité et de promesses. De nombreux métiers dans le marketing digital constituent des pistes importantes pour absorber les compétences de la jeunesse. En outre, la révolution verte constitue également une énorme opportunité commerciale. Comme partout dans le monde, l’appétit pour les produits et services verts et écologiques croît rapidement.

En dépit des nombreuses opportunités que présente le continent et malgré l’engouement des professionnels pour le continent africain, trop peu de recherches en marketing et en sciences de gestion portant sur les marchés et les consommateurs africains sont développées. 

Cet appel à communication a donc trois principaux objectifs :

-                  Stimuler et promouvoir les recherches marketing permettant de mieux comprendre les comportements des consommateurs et des managers en Afrique. 

-                  Contribuer à l’avancement théorique et managérial de la recherche sur les pays d’Afrique.

-                  Favoriser les rencontres et échanges entre les chercheurs et les managers intéressés par les problématiques des pays d’Afrique au sens large (Afrique sub-saharienne, Afrique Centrale et Afrique du Nord) qu’ils soient situés dans des pays d’Afrique ou dans d’autres pays (émergents ou développés). Des initiatives ont vu d’ailleurs le jour. Il s’agit du développement du Groupe d’Intérêts Thématiques de l’Association Française de Marketing (GIT-AFM) autour de la « distribution dans les pays émergents » et de la création de l’association « Recherche Marketing sur les Pays d’Afrique » (RMPA).

Thème principal :  

Le thème principal de cette édition du colloque est : « Produits locaux et consommation locale : quel modèle de marketing pour les PME et TPE d’Afrique ? »

Autres thèmes potentiels :

Les chercheurs sont invités à soumettre des recherches empiriques méthodologiques et conceptuelles qui mettent l’accent sur des sujets en marketing liés aux pays africains avec un fort potentiel scientifique et managérial. Les communications peuvent être fondées sur des méthodes qualitatives ou quantitatives, des études de cas et des analyses conceptuelles.

Sans que cette liste soit exhaustive, les chercheurs peuvent proposer des communications critiques et originales sur les thèmes suivants :

• Les produits et les services : adaptation des produits, innovation produit, transformation locale du produit, gestion du personnel de contact, qualité du service, etc.
• Les réseaux de distribution en Afrique : commerce traditionnel, réseaux informels, marchés alternatifs, impact de la distribution moderne (ex. centres commerciaux, grandes surfaces, etc.), présence chinoise en Afrique, …
• Les stratégies de communication : adaptation de la publicité dans le contexte local, pratiques de promotion, rôle des réseaux sociaux, etc.
• Le prix : négociation de prix, perception du prix, etc.
• Le e-commerce et les nouvelles technologies : marketing mobile, commerce connecté, digitalisation, etc.
• Le comportement du consommateur : influence de la religion, des traditions, du groupe de référence et du réseau social, etc.
• Consommation, relations commerciales et comportements des consommateurs en lien avec l’immigration africaine, pauvreté et les stratégies à la base de la pyramide, l’adaptation à la crise économique, etc.
• Le management et le marketing sociétaux : éthique, RSE, développement durable, commerce équitable, etc.
• Les stratégies d’internationalisation, management interculturel des équipes, stratégies de partenariats Afrique-Afrique.
• Les pratiques de co-création et de participation, les business models.
• Les stratégies de marque : marque locale/ globale, pays d’origine, contrefaçon, etc.
• Les stratégies associatives et coopératives : ONG, association, coopératives, GIE, etc.
• Le management et le marketing sectoriels : luxe, santé, industrie, agro-business, tourisme / hospitalité, banque, etc.
• Les études cross-culturelles (pays africains / autres pays émergents ou développés).
• Les analyses de croisement disciplinaire appliquées à l’Afrique : marketing-GRH, marketing-finance, marketing-stratégie ; marketing-histoire, marketing-géographie, etc.

Le Comité scientifique encourage fortement les collaborations entre collègues de pays différents, ainsi que les comparaisons inter-culturelles.

Les auteurs peuvent soumettre des communications en français ou en anglais selon deux formats :

-                  Format poster : 1 page résumant les grandes lignes d’un projet de recherche non encore abouti, un projet pédagogique innovant, une étude de cas, etc., times 12, interligne 1,5 et marges 2,5, incluant tout.

-                  Format court : 5 pages maximum, times 12, interligne simple et marges 2,5 hors page de titre, références bibliographiques et annexes

Chaque auteur peut proposer au maximum deux projets en tant que premier auteur.

Pour chaque soumission, au moins un auteur s’engage à présenter la communication en cas d’acceptation.

Les communications soumises feront l’objet d’une évaluation par le Comité scientifique.

La première page de la soumission doit comprendre : le titre de la communication, les noms et prénoms des auteurs, l’affiliation et le contact (e-mail).

La deuxième page doit comprendre le titre de la communication, un résumé (en français et en anglais) de 150 mots, interligne double, un maximum de cinq (5) mots clés.

 Téléchargement feuille de style

Plateforme et modalités d’envoi des soumissions

Les soumissions doivent être faites exclusivement à l’adresse : jrpalille@gmail.com 

Les fichiers de soumission doivent absolument être nommés comme suit : Titre soumission-JRMPA2026 (ex : si le titre du papier est « la relation satisfaction-fidélité », il faut le soumettre sous le nom : la relation satisfaction-fidélité-JRMPA2026)

Pour plus d’informations, voir le site de la conférence : https://jrmpa2026.sciencesconf.org/

Frais de colloque [2]:

-        Doctorant ou jeune docteur (soutenance moins d’un an) : 60 euros (40 000 F CFA).

-        Enseignant-chercheur : 150 euros (100 000 F CFA).

-        Professionnel ou autre participant : 100 euros (65 000 F CFA).

-        Frais de participation aux visites en groupe (samedi 13 juin) : 60 euros (40 000 FCFA)